Les changements fiscaux en 2025

Chaque nouvelle année apporte son lot d’évolutions fiscales, et 2025 ne fait pas exception. Le gouvernement français a introduit plusieurs ajustements affectant aussi bien les particuliers que les entreprises. Décryptons ces modifications et leurs implications concrètes.

Revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu

Pour tenir compte de l’inflation, le barème de l’impôt sur le revenu a été revalorisé de 1,8 %. Cela signifie que les seuils des différentes tranches ont été ajustés pour éviter une imposition excessive due à l’augmentation des salaires.

Exemple : Une personne dont le revenu annuel était de 30 000 € en 2024 pouvait voir son imposition augmenter uniquement à cause de l’inflation. Avec la revalorisation, elle bénéficiera d’un ajustement de sa tranche d’imposition, limitant ainsi cette hausse.

Contribution Différentielle sur les Hauts Revenus (CDHR)

Une nouvelle taxe touche les contribuables avec des revenus annuels supérieurs à 250 000 € pour une personne seule et 500 000 € pour un couple. Cette contribution garantit un taux d’imposition minimal de 20 % sur ces hauts revenus.

Augmentation de la taxe sur les transactions financières

Le taux de la taxe sur les transactions financières passe de 0,3 % à 0,4 %. Elle concerne les achats d’actions des entreprises françaises dont la capitalisation boursière dépasse un milliard d’euros.

Renforcement du prêt à taux zéro (PTZ)

Afin de faciliter l’accession à la propriété, le prêt à taux zéro (PTZ) est désormais disponible pour tous les logements neufs sur l’ensemble du territoire jusqu’au 31 décembre 2027. Cette mesure vise notamment les primo-accédants ayant des revenus modestes.

Exemple : Un couple souhaitant acheter un appartement neuf à Lyon pourra bénéficier du PTZ sans restriction géographique, à condition de respecter les plafonds de ressources.

Modification du régime fiscal des locations meublées non professionnelles (LMNP)

Désormais, l’amortissement comptable des biens loués sous ce régime sera réintégré dans le calcul des plus-values lors de la revente, ce qui peut entraîner une fiscalité plus lourde pour les investisseurs.

Exemple : Un investisseur ayant amorti son bien à hauteur de 50 000 € devra désormais intégrer cette somme dans le calcul de la plus-value imposable lors de la revente.

Contribution exceptionnelle sur les grandes entreprises

Les sociétés réalisant un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros doivent payer une taxe exceptionnelle en 2025. Le taux est de 20,6 % pour celles réalisant un chiffre d’affaires inférieur à trois milliards d’euros et de 41,2 % au-delà.

Suppression progressive de la CVAE

La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) reste inchangée en 2025, mais sa suppression progressive est prévue d’ici 2030. Cela allège la fiscalité des entreprises sur le long terme.

Réforme du Crédit d’Impôt Recherche (CIR)

Le taux de prise en compte des dépenses de fonctionnement passe de 43 % à 40 %, et certaines dépenses ne seront plus éligibles, comme les frais de veille technologique et les dépenses liées aux brevets.

Ces changements fiscaux visent à équilibrer les finances publiques tout en soutenant l’investissement et le pouvoir d’achat. Les ménages et les entreprises devront s’adapter à ces nouvelles règles pour optimiser leur fiscalité en 2025.

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